On pense parfois que consommer dans les pays du Nord, des marchandises produites dans les pays du Sud, est irresponsable, tant du point de vue environnemental, que social. Pourtant, les filières courtes ne garantissent pas un bilan carbone irréprochable. En considérant l’acheminement par camions des produits agricoles, certains élevages français ont une empreinte carbone bien plus importante que celle des élevages du Sud. De même, une production industrielle n’induit pas nécessairement la captation des ressources, au détriment des populations locales, en vue d’être exportées. Au contraire, elle peut constituer, si elle est responsable, une opportunité de développement.
Chez Unima, nous croyons nécessaire de repenser la relation Nord-Sud. Nous pensons que les consommateurs ne doivent pas être culpabilisés, mais éclairés, pour faire de leur acte d’achat un vecteur concret du développement des territoires.
Le partage, ce que nous nommons en malgache « Fihavanana », est notre valeur centrale : partage solidaire des richesses, mais aussi partage d’un destin commun, la Terre. Ce destin commun nous oblige à avancer ensemble pour rendre nos modes de production durables, et de consommation, viables.
C’est toute l’histoire de notre Groupe : construire un pont entre le Sud et le Nord capable de répondre aux enjeux du XXIe siècle.
Les pays du Nord, plutôt que de se refermer sur eux-mêmes en cédant à la tentation du repli, doivent soutenir les pays du Sud en encourageant les initiatives locales. Ces initiatives, elles seules, sont porteuses d’espoir et garantissent, plutôt qu’une confrontation, une association solidaire entre le Nord et le Sud.
C’est toute l’histoire de notre Groupe : construire un pont entre le Sud et le Nord capable de répondre aux enjeux du XXIe siècle.
Madagascar, île aux enjeux sociaux et environnementaux forts
Territoires défavorisés et enclavés
Ces vingt dernières années, la Grande Île a connu des crises sociales et des bouleversements politiques importants. Ses objectifs de développement ont été revus à la baisse : en 2012, près de 71 % des Malgaches vivent encore sous le seuil de pauvreté. Souffrant d’un manque d’infrastructures et d’opportunités économiques, Madagascar est également en première ligne face au changement climatique. Elle en subit les conséquences directes (sécheresses, pertes de biodiversité et déplacements de populations).
Réserve de la biodiversité en danger
Réputée pour la richesse de sa biodiversité, notre île abrite plus de 5 % des espèces animales et végétales du monde, pour la plupart endémiques. Néanmoins, du fait d’activités industrielles et agricoles irraisonnées, de l’aggravation des chocs liés au changement climatique et de la persistance de la crise économique, notre biodiversité est en danger. Si rien n’est fait, le paradis naturel que constitue Madagascar pourrait vite se transformer en enfer.
50 ans d’engagement pour notre île
La lutte contre le changement climatique, pour être juste, est indissociable du développement des économies en retard. Elle doit être fondée sur une relation équilibrée entre les pays du Nord et ceux du Sud. Une relation que nous nommons : économie solidaire. Depuis plus de cinquante ans, nous avons fait de cette économie notre modèle de développement.
En contribuant au développement local
Les sites d’Unima sont majoritairement situés dans des territoires enclavés, qui accusent des taux de pauvreté et de chômage élevés. Avec plus de 3 000 emplois directs, et 4 000 emplois indirects (commerce, artisanat, industrie locale, manutention logistique…), nous estimons que nos activités font vivre plus de 13 000 personnes. Pour ces territoires démunis, notre Groupe constitue un véritable moteur du développement – et souvent le seul.
Afin de partager les richesses, nous finançons également des infrastructures au profit des communautés locales : avec le support d’UNICEF, nous avons contribué à mettre en place des écoles, des dispensaires, des systèmes d’adduction et d’assainissement de l’eau, ainsi que des routes et des habitations, fournissant aux populations un accès pérenne à la santé et à l’éducation.
C’est toute l’histoire de notre Groupe : construire un pont entre le Sud et le Nord capable de répondre aux enjeux du XXIe siècle.
Nous pouvons affirmer que nos activités bénéficient largement à Madagascar : elles représentent 4 % des exportations du pays, et 80 % de nos marges y demeurent.
En protégeant le patrimoine naturel
Nous avons toujours cherché à concilier nos activités avec la sauvegarde de l’environnement : notre modèle aquacole est fondé sur un engagement de durabilité. Autour de nos fermes, nous avons mis en place un réseau d’aires protégées et nous participons à la reforestation de la Grande Île. De même, Unima s’est engagé pour imposer localement le tri sélectif. C’est un combat de tous les jours, que nous menons en bonne intelligence, sur nos sites et auprès des communautés locales (opérations de sensibilisation, mises en place de poubelles de différentes couleurs afin de trier les déchets avant de les collecter…).
En limitant notre empreinte carbone
La réduction de notre empreinte carbone a toujours été une priorité, car telle est la condition sine qua non d’un commerce équitable et durable. En 2007, nous avons fait appel à la société Carbone 4 (fondée par Jean-Marc Jancovici), afin d’établir précisément notre bilan carbone. Pour un groupe industriel du Sud, c’est une première. Nous souhaitons ouvrir la voie pour inspirer le changement.
Et nous n’avons pas à rougir de nos efforts : chaque année, nos émissions de gaz à effet de serre ont été réduites de 2,6 %.
Au total, en près de 20 ans, le groupe a réduit de 35 % ses émissions et compte encore améliorer ses performances d’ici à 2026.
Promouvoir l’économie solidaire
Quand Unima avance, Madagascar avance. Nous agissons localement en faisant des richesses produites par le Groupe, un bien commun et utile à tous. Telle est l’essence d’un développement équitable fondé sur une économie solidaire : développer les territoires et protéger l’environnement, au travers de l’innovation et du partage des richesses.
Ce développement équitable doit être au fondement de la relation Nord-Sud. Producteurs, distributeurs et consommateurs français : tous, nous sommes liés. Agissant en symbiose, notre action globale a un impact local.