Surexploitation des espèces animales et végétales, urbanisation et destruction des habitats naturels, propagation d’espèces envahissantes, pollution… Nos façons d’aménager l’espace, de produire, de nous déplacer, toutes ont une incidence sur notre environnement. L’avenir de l’Homme dépendra de sa capacité à protéger la biodiversité et à participer à la régénération des écosystèmes.
Chez Unima, nous avons fait de la protection de la biodiversité notre priorité en nous engageant à produire une crevette à la fois bonne pour l’Homme et bonne pour la Terre.
Préserver la biodiversité : un enjeu majeur
Si, depuis des millénaires, la main de l’Homme transforme les milieux naturels pour répondre à ses besoins, l’intensification des activités humaines provoque une dégradation de la biodiversité. Selon WWF (2020), 85 % des milieux humides ont été détruits, 33 % des poissons sont surpêchés et 500 000 espèces terrestres n’ont plus d’habitat naturel. D’ici à 2100, 20 % des espèces pourraient avoir disparu. Cette dégradation de la biodiversité entraîne des réactions en chaîne irréversibles, faisant craindre une diminution drastique des ressources alimentaires. La pérennité des activités humaines dépend donc de notre capacité à préserver le patrimoine naturel en encourageant des pratiques respectueuses de la biodiversité.
Quels sont les problèmes ?
Une conversion forcée des espaces naturels et un traitement intensif des sols
L’intensification des pratiques agricoles et aquacoles implique la conversion forcée des espaces naturels et l’utilisation massive d’intrants, particulièrement corrosifs, afin d’augmenter les surfaces d’exploitation et leur productivité.
Une surexploitation des ressources
Les ressources halieutiques, comme terrestres, ne sont pas illimitées. Elles font pourtant l’objet d’une exploitation irraisonnée qui conduit à la fragilisation d’écosystèmes entiers.
Une propagation des espèces invasives
La pression causée par les activités agricoles et aquacoles sur les milieux naturels entraîne la propagation d’espèces invasives et d’agents pathogènes, destructeurs de la biodiversité.
Comment allier biodiversité et activités aquacoles ?
Ces atteintes à l’environnement ne sont pas une fatalité
Chez Unima, nous croyons aux bienfaits d’une action locale afin de concilier activités humaines et protection de la nature. La Terre est notre responsabilité commune : nous devons tracer la voie du changement en modifiant nos pratiques. Tel est le moteur de notre entreprise.
Délimiter l’espace pour limiter les atteintes à l’environnement
Sur toutes nos concessions (environ 8 300 ha), les ressources naturelles sont protégées et leur exploitation interdite. En partenariat avec l’État malgache, nous avons instauré autour de nos fermes, sur près de 9 000 ha (dont 6 500 ha de mangrove et 2 500 ha forestier), des périmètres de bio-sécurité pour garantir l’intégrité des écosystèmes locaux. Afin de préserver la forêt sèche des feux de brousse et des coupes sauvages, au travers de la mobilisation d’un agent de la Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable et de la distribution de vivres, nous menons des opérations de sensibilisation des communautés locales aux risques associés à certaines pratiques. Nous avons mis en place, sur l’ensemble des zones protégées, un programme de suivi de l’avifaune, en partenariat avec l’association ASITY (plus de 100 espèces d’oiseaux y ont été recensées, dont 7 classées comme espèce en danger).
Au total, nous participons à la préservation de 51 300 ha d’espace naturel, dont 46 000 ha de mangroves et de forêts sèches.
En outre, soutenus par WWF, nous souhaitons mettre en place une aire protégée (marine et terrestre) située aux alentours de la Baie de Moramba, et s’étendant sur plus de 14 000 ha, afin d’en faire une réserve de biosphère.
Moderniser nos équipements pour réduire la pression sur les écosystèmes
Afin de limiter les atteintes à l’environnement, nous avons modernisé nos équipements : à Madagascar, nous sommes ainsi le premier armateur à avoir équipé sa flotte de dispositifs d’échappement de tortues et de réduction des captures accessoires et à avoir supprimé les chaînes racleuses pour limiter la pression exercée sur les fonds marins. Nous avons réduit notre consommation de carburant et nous œuvrons, au travers de notre cahier des charges et d’opérations de sensibilisation, au développement d’une pêche davantage responsable.
Agir maintenant pour régénérer le patrimoine naturel de Madagascar
En plantant plus d’un million de palétuviers et 1,7 millions d’arbres terrestres, nous œuvrons au repeuplement des mangroves, ces écosystèmes riches, situés entre terre et mer, et des forêts, qui font la beauté de Madagascar. Et grâce à notre ferme d’anacardiers, nous contribuons à la restauration de sols stériles et au développement local de la culture de la noix de cajou, selon les parcours de l’agriculture biologique. Avec d’ores et déjà 810 ha de plantation, dont 190 ha de forêt, l’ensemble de ce projet couvrira à terme plus de 6 400 ha de plantations. Notons que ces derniers ont bénéficié d’un audit de certification par l’American Carbon Credit Registration, établissant un potentiel de séquestration de 800 000 tonnes de CO2.
Préserver, plutôt qu’exploiter, protéger, plutôt que détruire.
Désireux d’entretenir notre patrimoine naturel, nous assurons la protection d’une espèce de palmier endémique (Tahina spectabilis), que nous avons découverte, en partenariat avec des jardins botaniques mondialement reconnus (Royal Kew Garden de Londres et Koishikawa de Tokyo). Un comité local de gestion du Tahina a été mis en place grâce à notre support, et les bénéfices issus de la vente des graines du palmier servent à financer des activités de conservation de l’environnement, des projets sociaux et l’achat de matériel agricole pour les communautés. Nous avons également développé un partenariat avec l’ONG britannique Blue Ventures afin de protéger et de régénérer les mangroves naturelles de la Baie de Mahajamba, plus grande réserve de mangroves à Madagascar (47 500 ha, soit 14 % des mangroves du pays). Enfin, nous avons entamé des démarches pour mettre en place un transfert de gestion aux communautés locales des ressources naturelles. S’étendant sur près de 5 800 ha, cette aire de gestion comprendra une zone de conservation de la forêt primaire, de reforestation, de restauration et de droit d’usage. Légitimant la conservation de leur environnement par les communautés locales, ce processus s’inscrit pleinement dans une perspective de co-développement durable. Il est en cours de finalisation.
Chez Unima, depuis le début, nous avons ainsi fait le choix d’agir en symbiose avec les écosystèmes locaux : préserver, plutôt qu’exploiter, protéger, plutôt que détruire. Pour notre Grande Île, nous nous engageons au quotidien afin de concilier développement du territoire et sauvegarde de sa biodiversité.