Elevage intensif, propagation de maladies, surpêche, non-respect du bien-être animal, destruction de la biodiversité environnante et conditions de travail déplorables… Ces dérives, nous les connaissons bien : elles ont noirci l’image de l’aquaculture. Combien de fois avons nous dit ou entendu : « Il est d’élevage ? Alors je ne prends pas ». Si ces pratiques concernent de nombreuses filières alimentaires, elles ne sont pas une fatalité ! Il est temps de réinscrire l’aquaculture dans une volonté de production durable.

Chez Unima, nous avons fait de cette volonté notre priorité : défendre une crevette d’une qualité exceptionnelle, une crevette à la fois bonne pour l’homme et pour l’environnement.

L’aquaculture en bref

Pratiquée depuis des millénaires, l’aquaculture se développe fortement dans les années 1990 et fournit aujourd’hui 52 % des protéines marines dans l’alimentation humaine. Il s’agit cependant d’une ressource fragile : selon le dernier rapport de WWF (2020), 34% des stocks de poissons sont surexploités et 60% sont à leur niveau maximum acceptable. Malgré des mesures interétatiques pour encadrer la pêche, les fonds marins continuent de se dégrader et les conditions de vie des travailleurs évoluent trop lentement.

Pour être viable, l’aquaculture doit donc être capable de répondre aux défis alimentaires de demain : limiter la surpêche, les prises accessoires et la pollution des eaux, tout en satisfaisant une demande mondiale en constante augmentation

Quels sont les problèmes ?

Les pratiques intensives

Afin d’augmenter leurs rendements, les producteurs multiplient le nombre de fermes tout en y concentrant le maximum d’animaux. Ces pratiques nécessitent l’utilisation d’antibiotiques et d’intrants qui nuisent à la biodiversité alentour et reposent généralement sur des conditions de travail difficiles où les revenus décents ne sont pas une priorité.

Le manque de traçabilité

La multiplication des intermédiaires dans la chaine d’approvisionnement favorise l’opacité des pratiques à tous les échelons tout en générant un manque de transparence qui nuit à l’image de la filière aquacole.

La faiblesse des régulations

Malgré l’appel de la FAO pour une gouvernance de l’aquaculture à l’échelle internationale, chaque pays continue de définir ses propres législations, entretenant ainsi des pratiques non-raisonnées.

Comment s’engager pour une aquaculture durable ?

Soutenus par une demande croissante, nous avons le pouvoir d’agir à notre échelle, en imposant un modèle durable d’aquaculture. Chez Unima, nous avons fait de ce modèle le guide de nos actions et de nos décisions : notre entreprise porte la volonté d’être l’alliée de la nature, des Hommes et des générations futures.

Favoriser une aquaculture douce

Convaincus des bienfaits d’une aquaculture raisonnée, nous avons créé l’éco-modèle aquacole malgache, aujourd’hui mondialement réputé. Il repose sur une faible densité de crevettes par mètre carré (jusqu’à 10 fois inférieure à celle de l’élevage intensif), des bassins d’argile naturelle et une alimentation sans antibiotiques, sans OGM et sans protéines d’animaux terrestres (PAT). Afin de garantir l’inclusion de nos bassins dans l’écosystème environnant, nous surveillons en permanence plus de 18 paramètres du biotope et nous participons directement au repeuplement de la mangrove (jusqu’à ce jour, plus d’un million de palétuviers plantés). En outre, nous garantissons la traçabilité de nos crevettes en contrôlant l’intégralité des étapes de notre chaîne de valeur, de la ferme à l’assiette.

Penser global, agir local.

Souhaitant rendre à la terre et aux populations locales le fruit des richesses créées par Unima, nous maintenons le salaire des non-cadres à 1,6 fois le SMIC national. Mais notre plus grande fierté réside dans la création du village de Besakoa, passé d’une dizaine de toits à plus de 750, où nous avons mis en place des écoles, des routes, des centres de soins, des marchés, un système de distribution des eaux et d’électricité. Nous souhaitons aller encore plus loin en modernisant ses infrastructures afin de favoriser la transition énergétique.

S’inscrire dans un processus d’amélioration continue et collaborer

Unima s’est construite grâce aux voyage et observations de ses fondateurs et actuels dirigeants. Convaincus que la force d’une filière réside dans sa capacité à échanger ses connaissances, nous cherchons sans cesse à améliorer nos pratiques et à partager notre expertise. Cette démarche de perfectionnement nous a conduit à nouer des partenariats avec des acteurs institutionnels : pour diffuser notre modèle, au travers du Groupement des Aquaculteurs et Pêcheurs de crevettes de Madagascar (collaboration entre l’Etat malgache et la FAO), pour auditer nos fermes, ou bien encore, pour promouvoir au côté de WWF les bonnes pratiques dans la pêche et l’aquaculture. Pionniers en la matière, nous avons fait partie du comité de pilotage pour l’élaboration de la certification ASC aquacole. Et nous avons obtenu la certification ASC en 2014, faisant d’Unima la première ferme crevettière africaine certifiée.

Notre aventure est une aventure collective et humaine. Nous sommes fiers de participer à la renommée des productions de Madagascar et d’encourager la transition vers une filière saine et vertueuse.

Notre slogan, « Antsika Jiaby Miara Mandroso », résume parfaitement l’aventure Unima : « Progressons tous ensemble ».